La première étape, quand vous commencez à utiliser l’application Moha, est d’évaluer votre bien-être.
Sur Internet ou dans les « Applications Stores », vous trouverez de nombreux tests ou solutions qui vous promettent une analyse de votre bien-être.
Oui, mais comment être sûr que ces questionnaires soient fiables, vrais et efficaces ?
Comment analyser le bien-être d’une personne, qui peut paraître, encore de nos jours, si abstrait ?
Et ensuite, comment aider la personne dans son cheminement vers le bien-être ? À l’améliorer concrètement ?
En partie, grâce aux sciences.
Les sciences humaines et sociales ont à présent toute leur place aux côtés des sciences plus formelles et des sciences naturelles.
De nombreuses recherches et études ont permis de fonder un ensemble de connaissances rationnelles, prouvant leur importance, leur utilité et leur impact.
Leur but ? La mesure du bien-être, mais aussi l’apprentissage et la mise en place de bonnes pratiques pour l’améliorer.
Parmi ces sciences humaines et sociales, nous nous appuyons sur les sciences comportementales et cognitives, qui font référence, ici, à la psychologie de l’humain.
Les sciences comportementales
Aussi appelées « behaviorisme », les sciences comportementales étudient la psychologie en se basant sur ce qui est observable : le comportement de l’individu.
Ivan Pavlov, médecin et physiologiste russe, met en avant une première forme de behaviorisme : le conditionnement classique.
Suite à des études, il démontre l’impact d’un stimulus de l’environnement (E) sur l’individu (I) provoquant une réaction (R). Oui, ça n’a pas l’air simple dit comme ça, mais on vous explique par un exemple : l’analyse d’Ivan Pavlov sur un chien. Elle permet d’y voir plus clair. 🙂
Pavlov a remarqué que, lorsqu’il apporte des croquettes au chien, il salive.
S’il agite une cloche, rien ne se passe.
En revanche, si le maître agite la cloche en même temps qu’il apporte de la nourriture, le chien salive.
Suite à ça, quand le maître agite à nouveau la cloche seule sans même apporter de croquettes, le chien salive.
Ici, le stimulus (E) est la cloche et les croquettes, et la réaction (R) est la salivation du chien.
Le chien a ainsi associé la cloche aux croquettes, ce qui le fait saliver.
Ce comportement est essentiellement involontaire et apparaît dès que le stimulus de déclenchement est présenté.
Après ces études, Burrhus Skinner, un autre chercheur en psychologie, met en évidence le conditionnement opérant. Celui-ci introduit une nouvelle étape dans le processus : la conséquence d’une action sur le comportement de l’individu. Elle peut être positive ou négative et entraîner un changement de comportement.
Ce n’est donc plus le stimulus de l’environnement (E) qui influence le comportement de l’individu (I). Mais c’est plutôt la perception de la conséquence (C) qui influence le comportement de l’individu.
E → I → C
Prenons un nouvel exemple : l’enfant de Karine ne souhaite pas manger. Elle le « menace » de ne pas lui donner de dessert s’il ne mange pas (E). L’enfant mange son plat (I), par conséquent, il a un dessert (C).
À cela viennent s’ajouter les notions suivantes :
- Le renforcement positif : le comportement initial augmente parce qu’il y a une conséquence.
Exemple : l’enfant de Karine mange son repas (comportement), il obtient un dessert (conséquence). Il y a plus de chances que l’enfant de Karine finisse ses repas.
- Le renforcement négatif : le comportement initial augmente parce qu’il n’y a pas de conséquence.
Exemple : l’enfant de Karine ne mange pas son repas (comportement), il a quand même un dessert (absence de conséquence). Il y a plus de chances que l’enfant de Karine ne mange plus ses repas.
- La punition positive : le comportement initial s’éteint parce qu’il y a une conséquence.
Exemple : l’enfant de Karine mange son repas (comportement), il obtient le dessert qu’il n’aime pas (conséquence). Il y a moins de chances que l’enfant de Karine mange ses repas.
- La punition négative : le comportement initial s’éteint parce qu’il n’y a pas de conséquence.
Exemple : l’enfant de Karine mange son repas (comportement), il n’a pas de dessert (conséquence). Il y a moins de chances que l’enfant de Karine mange ses repas.
Ici, les termes positif et négatif ne sont pas associés au bien ou au mal, mais à la polarité de la conséquence (positif = il se passe quelque chose, négatif = il ne se passe rien).
Les sciences comportementales sont responsables de l’apprentissage et des habitudes acquises par le processus de conditionnement de l’individu.
La mise en évidence de ces sciences a initié les études expérimentales en psychologie. D’autres chercheurs sont alors allés plus loin : tout ne se résume pas à un comportement, d’autres éléments sont à prendre en compte… Telles que les sciences cognitives.

Les sciences cognitives
Les sciences cognitives sont difficiles à définir tant son champ d’applications est vaste. L’origine du terme « cognition » vient du latin cognosco, cognoscere, cognitium. On peut le traduire par : savoir, comprendre ou connaître. Les sciences cognitives étudient les mécanismes de la pensée (humaine, animale ou artificielle) pour expliquer le fonctionnement de l’esprit humain.
Edward Tolman fait partie de ces chercheurs qui pensent que le comportement n’est pas le seul élément à prendre en compte dans l’étude de la psychologie. Il a donc utilisé des rats pour le montrer. La voici en 3 étapes :
Étape 1 : Les rats se déplacent librement dans le labyrinthe sans accès à la nourriture.
Étape 2 : Ils ont accès à la nourriture, les rats prennent le chemin le plus court.
Étape 3 : Ils ont toujours accès à la nourriture, mais le chemin central est bloqué. Les rats font directement demi-tour pour emprunter le second chemin le plus court.
Conclusion : Lors de l’étape 1, les rats ont généré une carte mentale du labyrinthe et sa taille. Ils sont maintenant en mesure de connaître le chemin le plus court pour accéder au garde-manger.
Les différentes études de Tolman ont ouvert les portes aux sciences cognitives.
Dans la psychologie cognitive, on retrouve trois grandes approches :
- Le symbolisme : les psychologues symbolistes pensent que le système cognitif traite l’information de la même façon qu’un ordinateur, sous la forme de symbole. Par exemple, lorsqu’un individu voit un chat, il l’associe mentalement à « animal », « félin », ou encore à une couleur, ou au bruit de miaulement. Grâce à ces différents symboles, l’individu a l’information complète et peut la mémoriser.
- Le connexionnisme : les psychologues de ce courant de pensée établissent que les phénomènes mentaux émergent de l’activation et de la connexion entre les neurones. Soit un neurone est activé et donne un résultat, soit un autre est activé et donne un autre résultat. Si les deux sont activés ensemble, le résultat est encore différent.
Prenons un exemple. Nous avons 3 neurones différents :
- L'un pense animal,
- L'autre pense domestique,
- Le dernier pense indépendant.
En connectant ces trois neurones, à quoi pensez-vous ?
Au chat ? Oui !
C'est ça le connexionnisme : en additionnant des caractéristiques, on obtient un nouvel élément. Il n'y aura pas besoin d'un 4ème neurone pour déterminer le chat.
- L’embodiment : le système cognitif est considéré comme un réseau de neurones interconnectés qui a pour but de traiter l’information. Mais ici, ce réseau est aussi interconnecté avec l’environnement dans lequel il évolue. Exemple : un individu a une petite voiture avec laquelle il se gare facilement, mais si l’individu change pour une plus grosse voiture, il sera plus difficile pour lui de stationner, car il n’a pas encore en tête le gabarit de sa nouvelle voiture dans son environnement.
Aujourd’hui, l’approche la plus récente est la « Grounded cognition ». Elle prend en compte différents aspects :
- Le corps
- L’environnement social
- L’environnement physique
- La cognition
- La perception externe
- La perception interne
On peut aussi parler de dynamisme : notre système est toujours en interaction. Le cerveau n’agit pas seul, il est en constante interaction avec le corps et l’environnement qu’il perçoit.
Si Moha s’appuie sur les sciences cognitives c’est parce qu’elles étudient l’assimilation d’informations, l’apprentissage, l’engagement et la motivation. Et ce sont des leviers pour améliorer votre bien-être.
Les sciences cognitives ne fonctionnent pas sans les sciences comportementales, elles sont étroitement liées. De plus, les sciences cognitives tirent leur expertise expérimentale des sciences comportementales.
3 raisons pour lesquelles Moha utilise les sciences comportementales et cognitives
L’application Moha utilise les sciences humaines et sociales pour mesurer votre bien-être et vous aider à l’améliorer, notamment grâce aux sciences comportementales et cognitives.
- Favoriser l’apprentissage de connaissances des individus.
Pour permettre cela, ce sont les sciences cognitives qui sont principalement utilisées. Elles agissent sur le fonctionnement de la pensée et de la mémoire. De cette manière, elles favorisent la structuration des connaissances acquises par les individus. Cela passe par différents contenus (des articles, podcasts, vidéos) présents au sein de l’application et établis par des experts du bien-être.
- Favoriser l’apprentissage de comportements par la mise en place d’habitudes.
Comme nous l’avons vu dans les exemples, plus une action est répétée quotidiennement et plus elle est ancrée dans les habitudes. C’est le même principe pour l’apprentissage de nouveaux comportements.
Si vous mettez en place des habitudes quotidiennes dans le but de vous amener à un nouveau comportement et que vous la répétez de manière régulière, alors ce comportement changera.
C’est ce que nous avons mis en place dans l’application Moha. En fonction de chaque personne et de ses résultats au questionnaire d’évaluation du bien-être, des actions à mettre en place sont proposées pour faire entrer chaque individu dans une démarche de mieux-être au quotidien.
Voici un exemple de quelques bonnes pratiques auxquelles vous avez accès dans l'app' :
- Je compose une assiette équilibrée : elle a pour but d’améliorer votre alimentation et de diminuer le risque d’apparition de certaines maladies
- Je prends le temps de demander des pistes d’amélioration : elle a pour but de diminuer la frustration et d’améliorer sa confiance
- Favoriser l’engagement proactif des individus dans la prise en main de leur bien-être et de leur santé, par la "gamification".
Ici, c’est grâce au processus d’engagement que cela est possible. Moha fait donc appel une nouvelle fois aux sciences cognitives. Grâce à différents processus, l’individu a de plus en plus envie d’aller prendre soin de son bien-être et de sa santé au travers de l’application Moha, de lui-même.
Nous utilisons notamment la gamification. Elle donne l’impression d’être dans un jeu et de toujours vouloir aller plus loin. De cette façon, l’individu réalise toutes les petites actions quotidiennes pour gagner des points, mais surtout pour améliorer son bien-être.
Aujourd’hui, les sciences comportementales et cognitives permettent de mesurer de façon fiable votre bien-être et de l’améliorer selon vos besoins. Et surtout de manière holistique, en tenant compte de vos habitudes de vie, vos perceptions et votre environnement.