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Bien-être

Les émotions dans tous leurs états

Les émotions font partie intégrante de notre vie. Elles sont présentes à chaque instant et elles influencent nos comportements. Mais une émotion c’est quoi finalement ? Émotions, humeurs, sentiments, tempérament ... est-ce la même chose ? Pourquoi ressent-on des émotions ? Peut-on les réguler comme un radiateur en hiver ou une clim’ en été ? Et quelles influences ont-elles sur la sphère professionnelle ?

Autant de questions auxquelles nous allons répondre dans cet article. 

Les émotions : retour sur la définition !

Qu’est-ce qu’une émotion ?

Les émotions ne surgissent pas sans raison. Chaque émotion a une fonction, une information utile à nous transmettre sur notre vie et notre vécu. Faire l’expérience d’une émotion est simple en apparence, mais en réalité, il s’agit d’une mécanique complexe. 

Mais une émotion c’est quoi au juste ? 

Une émotion c’est un état de courte durée qui se caractérise par une interruption soudaine et momentanée de notre équilibre affectif. C’est une sensation différente pour chacun d’entre nous.  Les émotions sont des états transitoires qui vont avoir un impact sur nos comportements, nos réactions mais aussi dans notre corps. 

Les émotions se manifestent d’abord dans notre esprit. Elles sont interprétées de façon positive ou négative et avec une certaine intensité. Tu as déjà sans doute remarqué que nous ne ressentons pas tous les émotions avec la même intensité. A titre individuel, tu ne ressens pas toujours la joie ou la colère avec la même intensité. 

Prenons l’exemple de la joie : 

  • Tu peux ressentir de la joie (partagée) lorsqu’un proche t’annonce une bonne nouvelle
  • Tu peux exploser de joie lorsque tu apprends que tu vas obtenir une nouvelle promotion. 

Nos émotions sont aussi rattachées à une dimension corporelle. L’émotion se manifeste également dans ton corps. Quand on est heureux on le ressent. On se sent plein d’énergie, le corps se redresse, se détend, s'épanouit ... A l’inverse, quand on est anxieux, on commence à avoir une respiration plus rapide, plus courte, on transpire davantage, on peut même trembler, notre corps est « en alerte ». Notre corps exprime les émotions au même titre que les mots et parfois mieux. 

Le fonctionnement d’une émotion

Les émotions ont trois fonctions particulièrement importantes pour l’organisme, pour nos prises de décision et pour nos relations sociales. 

Les émotions sont un système d’alerte efficace.

Le premier rôle de l’émotion est d’activer notre système d’alerte. Lorsque nous ressentons de la peur face au danger, nos émotions expriment à notre corps qu’il faut combattre ou fuir. Ce système d’alerte est fondamental pour la survie de l’organisme. 

Nos décisions sont influencées par nos émotions.

Sans que nous le sachions, nos émotions passées participent à nos décisions. Mais comment ? Nos émotions passées qu'elles soient agréables ou désagréables ont contribué à un apprentissage, à une expérience. Ces expériences nous aident à prendre des décisions. Tu as fait carton plein lors de ton premier concert ? Cela a généré en toi, tout un tas d’émotions positives et tu recommenceras sans hésiter ! Tu t’es cassé le pied en sautant en parachute ? Tu as certainement vécu des émotions désagréables (en plus de la douleur). Il y a de fortes chances que tu ne réitères pas l’expérience !

Nos émotions contribuent à nos interactions sociales.

Nous ressentons une grande peine lors de la perte d’un proche, et les émotions négatives sont alors activées. Si on est en face de quelqu’un qui vient de perdre son emploi, on va comprendre sa tristesse parce qu’on comprend, par notre propre expérience, ce qu’il est en train de ressentir. C’est ce qu’on appelle l’empathie. Cette capacité va nous permettre de nous ajuster et de trouver les bons mots pour consoler notre ami. On active nos systèmes émotionnels négatifs de façon assez semblable à celui qui vit cette perte.

Ça dure combien de temps une émotion ?

Les émotions sont des états de courte durée. La réaction chimique des émotions dans notre cerveau n’excède généralement pas les 90 secondes. Pourtant, tu as sans doute déjà eu l’impression que certaines émotions, en particulier les émotions négatives comme la colère ou la culpabilité, durent beaucoup plus longtemps... 

Ce n’est pas parce que l’émotion s’éteint rapidement dans notre corps qu’elle ne peut pas impacter notre mental sur le long terme. Nous avons le pouvoir de faire durer une émotion positive ou encore d’amoindrir une émotion négative pour en diminuer l’impact. Il nous arrive aussi de ne pas réussir à se débarrasser d’une émotion négative parce que nous avons tendance à ruminer.

Les émotions, les humeurs, le tempérament ... Quelles différences ?

Les émotions font partie de la grande famille des états affectifs. Il regroupent les émotions évidemment, mais aussi les humeurs, le tempérament, les ressentis, les troubles de l’affectivité et même les traits de personnalités. 

Les différents états affectifs peuvent être distingués selon leur durée. On peut faire la différence entre les états affectifs durables (les variations de l’humeur, le tempérament, les troubles de l’affectivité) et les états affectifs ponctuels (les émotions). 

    

Attention car nous ne sommes pas ce que nous ressentons. Même si nous ressentons des émotions de manière très fréquente, elles ne définissent pas notre personnalité. 

Combien d’émotions existe-t-il ? 

Combien d’émotions pouvons-nous exprimer ? La psychologie répond généralement 6 : la joie, la colère, la peur, la tristesse, le dégoût, la surprise. Ces émotions sont habituellement qualifiées d’émotions primaires. Mais, il existerait en réalité au moins 27 émotions. En plus des 6 émotions primaires, il existe toute une palette d’émotions complexes issues d’un mélange entre deux émotions primaires.

Par exemple :

- Intérêt + sérénité = optimisme

- Contrariété + ennui = mépris

La façon dont nous utilisons ces émotions pour agir avec les autres détermine notre style émotionnel. Notre capacité à identifier nos propres émotions, celles des autres et de les réguler, est déterminée par notre “style émotionnel”. Les styles émotionnels ont une « signature cérébrale » spécifique issue de l’héritage génétique et des expériences vécues. Nous ne sommes pas définis par un seul style émotionnel, mais nous utilisons préférentiellement certains d’entre eux. De même, nous pouvons utiliser plusieurs styles émotionnels en parallèle. Notre position sur chacun des styles émotionnels détermine notre façon de réagir au monde qui nous entoure.

En résumé, nous sommes capables d’exprimer bien plus que les 6 émotions primaires. Notre capacité à identifier, comprendre et exprimer nos émotions détermine notre style émotionnel. 

Comment identifier une émotion ? 

Une émotion peut se manifester de manière physiologique : le cœur bat plus vite, une boule dans la gorge ou sur l’estomac se fait ressentir, les poils se dressent, la mâchoire est serrée… Mais l’émotion peut aussi entraîner un changement de comportement : des réactions d’addiction, une fuite du regard ou de la personne.

L’important c’est de bien se connaître. Pour cela, on peut pratiquer un "body-scan" : observer comment son dos est placé (courbé ou droit), si son front est plissé ou lisse. On peut aussi tenir compte de sa respiration : saccadée ou fluide, ample ou ténue.

La régulation des émotions : un essentiel !

Il existe des « stratégies » pour réguler nos émotions. Voyons ensemble quelques exemples de stratégies positives et négatives de régulation des émotions.

Les stratégies positives de régulation des émotions

1. Prendre conscience de ses émotions et les comprendre    

2. Accepter ses émotions

3. Prendre le contrôle de nos émotions négatives

    

Les stratégies négatives de régulation des émotions

1. Blâmer les autres    

2. Ruminer

    

Mais concrètement la régulation des émotions, comment ça fonctionne ?

Les chercheurs en psychologie ont identifié 5 stratégies de régulation des émotions. 

1.  La sélection de la situation

2. La modification de la situation

3. Le détournement de l’attention

4. La réévaluation cognitive

5. La modulation de la réponse

Bien que nous ayons parfois besoin de moduler nos émotions, n'oublions pas qu’il est normal de ressentir des émotions positives et négatives. Elles font même partie d’une bonne santé mentale. 

Alors, qu’en est-il des émotions difficiles ?

Les émotions difficiles : de quoi parle-t-on ?

Ce que tu décris comme une émotion négative à un instant donné, ne le sera peut-être pas à un autre moment ou pour une autre personne. 

Prenons l’exemple de la peur. 

Avant un entretien professionnel, cette émotion peut te sembler particulièrement désagréable. Tu imagines tout un tas d’issues négatives : “Et si tout ce travail n’avait servi à rien ?”, “De toute façon, je n’y arriverais pas”. Ajoutons à cela des sensations physiques pas très agréables : la respiration qui s’accélère, les mains moites, la voix qui tremble et j’en passe … 

Plaçons maintenant la peur dans un tout autre contexte. Tu t’apprêtes à monter dans un manège à sensation. La peur est bien présente, mais tu as quand même envie d’y aller. Peut-être même que tu trouves cela grisant. 

Nous avons tous un point d’équilibre émotionnel autour duquel nos émotions gravitent, comme des planètes autour du soleil. En bref, nous avons tous un système solaire émotionnel. La gravité de tes émotions va changer en fonction de la situation dans laquelle tu te trouves. Ton émotion pourra alors être considérée comme négative par sa valence (positive ou négative), son intensité (une colère incontrôlable) ou les deux (une tristesse immense). 

Mais que faire quand on fait face à une émotion difficile ? Et surtout, quelle stratégie mettre en place ? 

Des stratégies pour gérer ses émotions difficiles

Quand on te parle de “faire face” à une émotion difficile, cela veut plutôt dire apprendre à mieux la “gérer”. Il ne s’agit pas d’un combat ou d’une lutte, bien au contraire.

Sans t’en rendre compte, tu mets en place des stratégies lorsque tu fais face à une émotion difficile. La plupart d’entre-nous avons tendance à les fuir ou à les mettre au placard. D'autres sont particulièrement sensibles à ces émotions et ont tendance à les faire durer dans le temps. Tu t’en doutes, ce type de stratégie n’est pas bénéfique.

Il faut savoir que nos stratégies sont orientées, soit sur l’émotion, soit sur la situation qui en est à l’origine. 

Ces stratégies que nous mettons en place peuvent être “adaptées” ou “non-adaptées”. C’est-à-dire qu’elles vont permettre (ou non) de gérer efficacement nos émotions. Mais elles peuvent surtout devenir contre-productives. Une stratégie n’est pas mauvaise en soi, mais c’est son utilisation qui peut être inadaptée. Identifier tes propres stratégies et en connaître d’autres est très utile. Cela te permettra de ne pas répondre toujours de la même manière à chaque émotion difficile. 

Tu en sais déjà beaucoup plus sur les émotions qu’au début de cet article, mais allons plus loin, j’aimerai te parler maintenant de l’intelligence émotionnelle.

L’intelligence émotionnelle : un atout du quotidien personnel et professionnel 

L'intelligence n'est pas simplement une affaire de QI. Elle repose aussi sur la faculté de percevoir les émotions des autres et de les interpréter, de savoir exprimer et gérer ses propres émotions et celles des autres. Développer une bonne intelligence émotionnelle t’apportera de nombreux bénéfices personnels et professionnels notamment en améliorant tes relations avec les autres. 

Sur le plan social, plus les individus sont intelligents émotionnellement, plus ils ont des relations de qualité. Ils sont généralement appréciés des autres et désamorcent facilement les conflits. L’intelligence émotionnelle présente de sérieux avantages dans le milieu du travail. Ainsi, les personnes avec une grande intelligence émotionnelle ont plus de chance de bien s’entendre avec leur collègues, et elles ont également plus de chances de décrocher un emploi. Lors d’un entretien d’embauche, les compétences émotionnelles peuvent aider à s’adapter à l’état émotionnel de la personne qui évalue. Au-delà des compétences qui figurent dans le CV, les compétences émotionnelles permettent de dégager de la confiance et de la sympathie. Dans les entreprises, les managers émotionnellement intelligents sont perçus comme de meilleurs leaders et sont moins susceptibles de faire un burn-out. Leur intelligence émotionnelle leur permettra aussi de transmettre leur motivation et de comprendre les sources de motivation d'autrui.

Dans le milieu du travail, en particulier pour les managers, l’intelligence émotionnelle peut servir à de nombreux égards : 

- se “connecter” aux autres : comprendre lorsqu’un collaborateur sera plus ou moins disponible pour une mission.

- se mettre à la place des autres : comprendre lorsqu’un collaborateur aura besoin de plus de temps pour une mission et/ou d’un congé exceptionnel.

- insuffler de l’énergie aux autres : motiver les troupes !

- faire grandir les autres : amener les collaborateurs à développer de nouvelles compétences, à en acquérir de nouvelles.

Faire preuve d’intelligence émotionnelle, c’est aussi savoir faire un pas de côté par rapport à ses propres émotions. Nous sommes souvent focalisés sur nos propres motivations et nos propres réussites. Pourtant féliciter les autres, faire des compliments profite autant aux autres qu’à nous-même. Pour l’interlocuteur, cela déclenche des émotions positives et nourrit son besoin de reconnaissance. En outre, cela libère chez l’interlocuteur des endorphines et de la dopamine, les deux hormones du bonheur. Offrir des compliments de manière sincère donne aux autres l’envie d’en faire autant ! Alors, comment bien communiquer maintenant ? 

Le partage des émotions : comment bien communiquer ?

Tu peux avant tout te les exprimer à toi-même ! Pour être en paix avec ses émotions, il est important de les nommer, de les accueillir, d’en prendre conscience. Et ce à n’importe quel moment : dès qu'elle apparaît, plus tard dans ta journée, dans les transports en commun, le soir en rentrant chez toi …

Nous ne sommes pas tous à l’aise quand il s’agit de s’ouvrir aux autres, en particulier pour parler de nos émotions. 

Pourtant, parler, échanger au sujet des émotions peut apporter de nombreux bénéfices. 

Pourquoi exprimer plus souvent nos émotions ? 

1. Reprendre le contrôle de la situation

Lorsque nous ressentons des émotions intenses, il nous arrive de perdre pied, d’avoir l’impression de ne plus avoir le contrôle de la situation, ni de nous-même. 

Que ce soit, la colère, la tristesse, la déception, parler de ses émotions difficiles permet de reprendre le dessus et de les conscientiser. 

2. Intégrer plus facilement ses émotions

Exprimer ses émotions, c’est aussi accepter le point de vue de l’autre. Si tu as des difficultés à savoir comment tu te sens et pourquoi, alors parles-en à une personne de confiance. Explique-lui quels sont tes ressentis, tes impressions, tes sensations. Cette personne pourra alors t’aider à y voir plus clair et à mettre des mots sur ton émotion. Tu pourras alors l’intégrer de façon cohérente avec ce que tu viens de vivre.

Il n’est pas facile d’exprimer ses émotions. Partager ses émotions est particulièrement difficile si cela ne fait pas partie de ta personnalité ou si tu as grandi dans un environnement où les émotions n’étaient pas exprimées, voire invalidées.

Chaque émotion, qu’elle soit positive ou négative, contient des informations auxquelles nous devons prêter attention. Si tu comprends pourquoi une émotion t’envahit, tu seras alors en mesure de l’exprimer de façon constructive et saine.

Exprimer ses émotions de façon constructive permet notamment de désamorcer des situations difficiles. Cela nous permet aussi d’en apprendre plus sur notre capacité à gérer nos émotions, et même à développer notre intelligence émotionnelle ! 

Même si nous avons besoin d’interactions sociales, les relations avec les autres peuvent nous confronter à des émotions plus ou moins désagréables. Nos émotions sont parties prenantes de nos relations. La manière dont nous gérons nos émotions peut avoir un impact positif ou négatif sur notre vie sociale.

L’influence des émotions sur nos relations 

Parmi les sources de mal-être au travail, les émotions jouent parfois les fauteurs de troubles. Travailler avec d’autres personnes - qu’il s’agisse de nos collègues, ou de clients - peut générer des émotions négatives en nous.

Sans que nous en ayons conscience, les émotions négatives participent souvent au jugement hâtif d’une personne. Dans ce cas, il est important de dissocier les émotions que l’on ressent et ce que l’on pense réellement de cette personne.

Devrait-on pour autant supprimer et interdire les émotions au travail pour aller mieux ? La réponse est non ! Même si les émotions des autres nous poussent parfois dans nos retranchements, elles sont l’outil indispensable d’une communication réussie.

Exprimer ses émotions positives et prendre du recul sur nos émotions négatives peut avoir un impact positif sur la relation. Le partage des émotions permet aux autres d’ajuster leur propos et leurs comportements à notre état émotionnel.

Nous voilà déjà à la fin de cet article ! Avec ce premier aperçu, tu sais désormais ce qu’est une émotion, que sa durée est courte et qu’elle peut être d’intensité variable. Nous avons également vu que les émotions ont des fonctions diverses comme la prise de décision ou encore dans nos interactions sociales. Cela n’a également plus de secret pour toi que l’intelligence émotionnelle est un paramètre important dans le monde du travail

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Quentin Ryckewaert
Quentin Ryckewaert

Quentin est l'un des deux co-fondateurs de Moha. C'est le référent des projets innovants en matière de prévention santé.

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