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Bien-être

Le burn-out : reconnaître, comprendre et agir

Le burn-out : ou syndrome d’épuisement professionnel 

Le “burn-out”, ça te dit certainement quelque chose. Il apparaît suite à une surcharge de travail. Il survient en particulier lorsque le travailleur ressent un écart trop important entre ses attentes, la représentation qu'il se fait de son métier et la réalité de son travail. Sur le long terme, cela conduit à un sur-investissement et à un profond déséquilibre entre la vie privée et la vie professionnelle. 


Pour mieux comprendre, prenons l’exemple de Marie. 

Marie se sent épuisée. Ses journées de travail sont de plus en plus longues, et elle ne voit presque plus sa famille. Et pour cause ! Sa collègue est en arrêt et on lui a demandé d’assumer la charge de travail de deux personnes ! Après quelques semaines, Marie ne parvient plus à trouver le sommeil à cause du stress. Elle craque à la moindre émotion négative. Ses relations avec son conjoint sont aussi mises à rude épreuve… 

Comme tu peux le voir, le burn-out ne s’arrête pas aux portes du bureau. Il a un réel impact sur notre santé et dans toutes les sphères de notre vie. 

Les situations qui amènent au burn-out sont très diverses. En voici quelques exemples :

  • Le surmenage, c’est-à-dire avoir trop de travail par rapport au temps alloué. Il s’agit de la cause la plus fréquente du burn-out.
  • Le manque d’autonomie
  • L’absence de reconnaissance
  • Le manque d’équité entre les travailleurs
  • La perte de sens avec ses propres valeurs

Comment savoir si je souffre d’épuisement professionnel ? 

Le burn-out peut se manifester de façon différente selon les personnes et leur capacité à faire face à la pression. 

Sur le plan émotionnel, il se traduit  par une anxiété importante : on a trop de travail, et pas assez de temps pour le faire. L’anxiété s’accompagne généralement d’une tristesse et d’un manque d’entrain. Les personnes touchées par le burn-out ont souvent une hypersensibilité émotionnelle et peuvent se montrer rapidement irritables. Dans de rares cas, le burn-out peut provoquer une incapacité à ressentir certaines émotions. On parle alors de mécanisme de défense : pour ne pas ressentir d’émotions difficiles en lien avec notre charge de travail, notre cerveau nous protège en mettant tout cela au placard. Mais gare au retour de bâton ! 

Le burn-out provoque aussi des difficultés de concentration et de mémorisation (surcharge mentale). Enfin, sur le plan personnel, le burn-out est à l’origine d’un désengagement, d’une baisse de la motivation, du moral et de la confiance en soi (doutes sur ses propres compétences).

Attention. S’il n’est pas traité, le burn-out peut s’aggraver et conduire à une maladie psychique comme la dépression ou les troubles anxieux. Il est donc primordial de réagir et d’être accompagné d’un professionnel de santé si nécessaire.

Les professionnels de la santé mentale, comme les psychologues ou les psychiatres, disposent de tests spécialisés dans la détection du burn-out. Il est alors possible de savoir si l’on est réellement touché par l’épuisement professionnel et de trouver des solutions pour retrouver l’apaisement. 

Le burn-out de la rentrée : mythe ou réalité ? 

Ah la rentrée ! Le moment de retrouver tes collègues, de vous raconter vos péripéties de vacances et de comparer votre bonzage 😎

Oui mais, pour certains, c’est aussi un moment redouté. Qui dit rentrée, dit aussi agenda serré. En revenant de vacances, qui ne s’est jamais retrouvé avec une tonne de boulot à “rattraper” ? Sans parler de toutes les activités familiales à caser … De quoi créer un grand décalage avec le fariente des vacances.

Cette charge soudaine de travail peut être mal vécue, en particulier lorsque nous ne nous sommes pas préparés à retourner sur les bancs de l’entreprise. Heureusement, il existe des astuces pour éviter le fameux “burn-out de la rentrée”. Et non, ce n’est pas un mythe …

Prévenir le burn-out de la rentrée : pour un retour au travail en toute sérénité

Conseil n°1 : attention à la charge mentale ! 

À la rentrée, plus qu’à n’importe quel moment de l’année, notre charge mentale augmente considérablement. Sans doute parce que nous voulons être sur tous les fronts et gérer une multitude de tâches en parallèle.

Nous sommes encore nombreux à vivre dans l’illusion que nous pouvons gérer mille choses en même temps : clôturer ton dossier en pensant à la liste des courses, tout en envoyant un texto au professeur de danse de ta fille…Pourtant, le cerveau n’est pas multi-tâches ! Le fait de réaliser deux choses en même temps est bien plus fatiguant pour ton cerveau que de résoudre un problème complexe.

Lorsque nous nous efforçons de faire plusieurs choses à la fois, on commet des erreurs, car notre charge mentale augmente. Aujourd’hui, nous souffrons presque tous d’une surcharge mentale, car nous enchaînons trop d’activités, parfois même en parallèle.Si la charge mentale augmente de façon trop violente, le burn-out peut alors pointer le bout de son nez…

Conseil n°2 : anticiper la surchauffe 

En théorie, cela implique de reconnaître dans notre comportement à partir de quel moment nous ne sommes plus capables de gérer.

En pratique, c’est bien plus compliqué. On ne détecte pas forcément que l’on en fait trop ou que notre cerveau a atteint ses limites.Pourtant, une solution existe : contrôler la façon dont on remplit son emploi du temps et celui de sa famille.

Conseil n°3 : reprendre le contrôle 

Garder la main sur tes différentes activités te permettra de prendre conscience du temps que tu peux accorder à chacune d’elle. Tu te rendras compte que tu ne peux pas déposer ta fille à 13h55 à son cours de danse et commencer ta réunion à 14h.

Même si ce n’est pas toujours simple, essaie de remplir ton agenda en tenant compte de tes priorités. Certaines choses peuvent attendre. Tu n’es pas obligé de lire le mail de ta collègue tout en prenant ton petit déjeuner …

Essaie autant que possible de baliser les temps consacrés à ton travail et à ta famille. Nous sommes trop nombreux à avoir encore la tête au travail lorsque nous rentrons à la maison. Le risque est de ne pas profiter pleinement de nos proches et d’avoir toujours l’impression de rater quelque chose.

Et pour finir — certainement l’étape la plus difficile — prendre du temps pour soi. Cela fait trois fois que tu annules ton rendez-vous chez le coiffeur ? Alors tu fais sans doute passer les autres en priorité. Ne pas s’accorder de temps pour la détente ou pour faire une activité qui te fait plaisir est contre-productif. Cela nous donne l’impression de vivre uniquement pour subvenir aux besoins des autres. Or, tu as toi aussi tes propres besoins. Sur le long terme, des besoins insatisfaits peuvent accélérer le sentiment d’épuisement.

Tu l’auras compris, éviter le burn-out de la rentrée passe par la prévention. Ce sont toutes ces petites actions que tu mettras en place pour ne pas être submergé, et même te dégager du temps pour prendre soin de toi. Le graal !

Jusqu’à maintenant, nous avons considéré le burn-out comme la conséquence d’une surcharge de travail … Mais savais-tu que l’épuisement peut également être lié à un manque de travail, ou à l’ennui ? Laisse-moi te présenter le petit frère du burn-out : le bore-out. 

Le bore-out ou l’épuisement professionnel par l’ennui

À l’inverse du burn-out, le “bore-out” est un état d’épuisement provoqué par une sous-charge de travail. Il peut conduire à un ennui chronique avec des conséquences personnelles et professionnelles. Voyons comment il se manifeste chez Jean. 

Jean ne trouve plus de sens dans son activité professionnelle. Il n’y a pas assez de travail pour tout le monde. Pourtant, il n’ose pas en informer sa direction, de peur d’être licencié. Ses journées lui semblent de plus en plus longues. Tous les matins, il appréhende la journée à venir. Il ne se sent plus utile au travail et cela affecte son estime de soi.

Ne pas sous-estimer l’ennui professionnel …

Spontanément, nous aurions tendance à penser que s’ennuyer au travail est moins grave qu’être surchargé, stressé... Pourtant, sur le long terme, il est associé à des conséquences comparables à celles du burn-out. 

Lorsque l’ennui devient quotidien, cela peut rapidement devenir insupportable. Se rendre au travail peut générer une véritable anxiété, car on appréhende les longues heures à venir.

Le bore-out peut prendre trois formes différentes :

  • Une perte de sens au travail
  • Un ennui chronique
  • Une faible capacité à évoluer professionnellement

Les symptômes du bore-out sont nombreux. Sur le plan professionnel, il se traduit par des tensions avec les collègues et avec les supérieurs, une réduction des performances, voire même de l’absentéisme.

Sur le plan personnel, le bore-out peut aussi avoir des conséquences sur le long terme avec un manque d’estime de soi associé à un sentiment de honte et de culpabilité. Lorsque la charge de travail est insuffisante, certains travailleurs ne se sentent plus utiles et ont l’impression de perdre leur temps au travail.

Tout comme le burn-out, le syndrome d’épuisement par l’ennui peut avoir des conséquences comme le stress chronique, voire la dépression. 

Que faire si je m’ennuie au travail ? 

Si tu t'ennuies au travail, il est peut-être temps de faire une petite introspection. Cela t'aidera à connaître précisément les causes de cet ennui. 

  • Peut-être que tu n’as pas assez de tâches à faire pour remplir ton emploi du temps ? 
  • Peut-être que tu es trop qualifié pour ton poste ? 
  • Peut-être que tu ne te retrouves plus dans tes missions ? 

A chaque problème, sa solution. Identifier précisément les causes de ton ennui te permettront d’envisager la meilleure solution. Reprenons nos exemples : 

  • Je n’ai pas assez de travail pour remplir mon emploi du temps 

Plutôt que de dire à ton manager que tu t’ennuies (ce qui pourrait être mal perçu), tu peux prendre des initiatives et lui faire part de tes idées pour améliorer ta méthode de travail et gagner en productivité. Côté manager, il est important de garder un œil sur la charge de travail des collaborateurs. Faire le point régulièrement permet de savoir si la charge de travail peut être revue à la hausse, ou au contraire diminuée. 

  • Tu es trop qualifié pour ton poste 

 Si tu es devenu un expert sur ton poste, et que tu effectues les mêmes tâches quotidiennes depuis plusieurs années, alors il est probable que tu finisses par t’ennuyer. Dans ce cas, pourquoi ne pas envisager une évolution au sein de l'entreprise, une prise de responsabilité, ou encore la formation des collaborateurs moins expérimentés ? 

  • Tu ne trouve plus de sens dans tes missions 

Si tu ne te sens plus en phase avec ton travail et tes missions quotidiennes, il est peut-être temps d’entrevoir une évolution ou un changement de carrière … 😉

Le burn-out et le bore-out mettent à mal notre bien-être au travail. Mais savais-tu que le burn-out existe aussi en dehors du travail ? As-tu déjà entendu parler du burn-out maternel (parental) ? 

Le burn-out maternel : un mal peu connu (ou ignoré)

Enfant, travail, maison … 🤯

Si le burn-out est souvent assimilé à la sphère professionnelle, on peut aussi en faire l’expérience dans la vie privée, en particulier dans la vie familiale. Nous pourrions parler de burn-out parental, si ce n’étaient pas majoritairement les femmes qui étaient touchées. Nous parlerons ici plutôt de burn-out maternel.


Le burn-out maternel : qu’est-ce-que c’est ? 

Les jeunes mères sont de plus en plus concernées, car elles sont parfois soumises à une pression intense. Même lorsqu’elles ont repris leur activité professionnelle, elles continuent d’assurer la majorité des soins dispensés aux enfants, ainsi qu’une grande partie des tâches domestiques.

Au-delà du temps consacré à leurs activités professionnelles et aux activités de la sphère privée, elles portent généralement un poids psychique important concernant le bon fonctionnement de la famille. C’est ce qu’on appelle la charge mentale. Plus la charge mentale est importante, plus cela occasionne du stress. Si ce stress devient chronique, alors il y a des risques de développer un burn-out maternel.

Le burn-out maternel ne surgit pas brutalement. Il se manifeste souvent dans un état d’épuisement où toutes les ressources mentales et physiques sont consommées.Avant d’en arriver là, voyons ensemble quels sont les signes du burn-out maternel. Reconnaître les signes de l’épuisement maternel est important, car cela permet de réagir avant qu’il ne soit trop tard !

Repérer les signes du syndrome d’épuisement maternel 

Comme nous l’avons vu, le burn-out maternel est un état qui se met en place de manière progressive. Il est donc possible de repérer des signes avant-coureurs.

  • Des difficultés à gérer ses émotions

Les mères au bord de l’épuisement ressentent souvent des craintes diffuses et incontrôlables. Par exemple, elles peuvent craindre de ne plus être capable de prendre soin de leur enfant ou de se lever la nuit à cause de la fatigue.

  • Des difficultés à trouver le sommeil

Le stress généré par la parentalité peut entraîner des insomnies. Les ressources physiques étant déjà bien entamées, ces insomnies peuvent conduire à une fatigue chronique.

  • Des émotions à fleur de peau

Il n’est pas rare que les mères épuisées présentent une hyper-émotivité avec des pleurs fréquents ou une irritabilité.

  • Une perte d’envie

Le manque d’envie, la perte de plaisir sont directement liés à la fatigue. Les mères ne ressentent alors plus l’énergie de s’engager dans des activités en dehors de leurs “obligations” professionnelles et familiales.

  • Des difficultés de concentration

L’épuisement maternel peut entraîner un manque d’attention et des difficultés de concentration. Elles ont parfois l’impression que des choses leur échappent et de ne pas être “réellement présente” tant la fatigue est importante.

  • Des douleurs ou des tensions musculaires

Les nombreuses tâches à gérer et l’absence de repos peuvent être à l’origine de douleurs musculaires. Ces douleurs peuvent apparaître de façon isolée, mais elles peuvent aussi devenir chroniques si elles ne sont pas prises en charge.

Les signes du burn-out maternel doivent tirer la sonnette d’alarme et amener à une prise de conscience de son état d’épuisement. Il est alors temps d’effectuer des changements d’organisation, une meilleure répartition des tâches ou encore de s’accorder des temps de repos 😴

Je pense être en burn-out maternel et je ne sais pas quoi faire 

DÉCULPABILISER ! 

Les représentations idéalisées de la maternité et de la “mère parfaite” sont une utopie. Elles n’existent pas.

Devenir mère, et plus généralement devenir parent est en grand bouleversement. La parentalité est faite de joie, mais aussi de renoncements. Du jour au lendemain, notre vie est entièrement consacrée à un autre être humain. Cela implique une responsabilité importante et une mise à distance de ses propres besoins et envies. Il est tout à fait normal de se sentir perdu.e, déstabilisé.e, fatigué.e. Si c’est ton cas, saches que tu n’es pas seul.e. Même si la maternité et, plus généralement la parentalité peuvent être vécus de manière très différente, tous les parents sont passés par des moments de doute 😉

Entoure-toi

La solitude et l’isolement sont des facteurs aggravant du burn-out. Si tu te reconnais dans les signes de l’épuisement maternel, n’hésite pas à demander de l’aide. Parles-en à une personne de confiance ou à un professionnel (médecin, sage femme, psychologue...). Cette personne pourra t’aider à adopter une autre vision de la situation, et à envisager des solutions pour sortir de cet état d’épuisement.

Ce dernier conseil vaut pour toutes les formes de burn-out. Cet état nous fait souvent ressentir de la honte “pourquoi les autres y arrivent et pas moi ?”. On a alors tendance à se replier sur soi et à cacher notre état aux autres (et souvent à nous-même). Pourtant, l’isolement ne t’aidera pas à avancer, mais les autres le peuvent … 🤲🏻

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Ophélie Glachet

Ophélie est docteure en psychologie et chargée de prévention en santé chez Moha.

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