Menu
AccueilÀ propos
Bien-être

La communication et le bien-être relationnel

Ah le bien-être, ce St-Graal, cette quête que nous avons tous ! Le bien-être, ce sont les petits choix que nous faisons chaque jour et qui nous aident à être plus en forme, plus énergiques et plus résilients. C’est un cheminement personnel. 

Le bien-être se découpe en trois grandes dimensions :

  • le bien-être mental : être bien dans sa tête
  • Le bien-être physique : être bien dans son corps
  • Le bien-être relationnel : être bien avec les autres 

Le bien-être joue un rôle important dans la qualité de vie globale. Les trois dimensions du bien-être (mental, physique et relationnel) sont reliées les unes aux autres. Si chacune de ces dimensions représente un pilier essentiel à travailler pour augmenter son bien-être, aujourd’hui nous nous penchons plus particulièrement sur le bien-être relationnel, c’est-à-dire nos liens avec les autres ! 


La relation aux autres : une unité essentielle du bien-être

Si l’Homme a besoin de se sentir acteur de sa propre vie, il est également décrit comme un être fondamentalement social. De la naissance à notre fin de vie, nous sommes en perpétuel échange avec notre environnement, lui-même composé d’autres individus. Ce lien, bien qu’imposé, nous en avons besoin. Ce n’est pas pour rien que les relations font partie des besoins essentiels aux individus après les besoins vitaux comme se nourrir. Le soutien de nos amis, de notre famille et de notre communauté est aussi important pour le bien-être relationnel que l'exercice pour le bien-être physique.

Qu’est-ce que le bien-être relationnel ? 

Le bien-être relationnel peut être défini comme le fait de se sentir épanoui.e dans les relations que l’on entretient avec les autres. Il faut comprendre par là se sentir à l’aise, en confiance, mais aussi adopter un comportement qui mette l’autre en confiance. Tout est toujours une question d’équilibre et de réciprocité.

Les indicateurs clés pour de bonnes relations sociales sont :

  • La confiance en l’autre
  • La reconnaissance reçue, dans ses relations (pairs, collègues, clients, hiérarchie…)
  • L’empathie dans les relations, voire, la compassion
  • Les valeurs partagées

Qu’est-ce qui influence mon bien-être relationnel ?

Pour reprendre notre calcul de savant fou, 1+1 =3 !

En effet, plusieurs éléments peuvent venir influencer ce bien-être relationnel :

  • Moi-même : mon histoire, comment je me sens à l’instant T, comment je me comporte, comment je me sens de façon générale, comment j’interprète l’interaction.
  • L’autre : son histoire, comment il se sent à l’instant T, comment il se comporte, comment il se sent de façon générale, comment il interprète l’interaction.
  • La relation en elle-même : la durée, le type et la richesse des échanges, l’environnement dans lequel elle s’inscrit.

Verbal VS Non Verbal

Dans l’échange avec les autres, il existe deux types d’impact : 

  • l’impact du “verbal” (ce que je dis, ce que tu dis)
  • L’impact du “non-verbal” (ce que j’exprime au travers de mon attitude et mon comportement, et ce que tu exprimes à travers ton attitude et ton comportement).

Dans les relations avec les autres le non-verbal, l’attitude, les comportements, sont tout aussi importants que le discours. Ton attitude et tes comportements vont eux-mêmes être influencés par ton bien-être. Si tu n’as pas confiance en toi, si tu te sens mal à l’aise, tu vas avoir tendance à te replier et à être distant, l’autre personne va ressentir ton malaise et sera peut-être moins avenante, ainsi de suite, c’est le serpent qui se mord la queue et peut nous amener à un isolement !

Sais-tu que ta façon d’être à l’écoute des autres influence également ton bien-être relationnel ? 

Entendre ou écouter, une différence indispensable dans la relation

Bien qu’ils peuvent te sembler similaires, dans le dictionnaire Larousse, entendre et écouter ne sont pas des synonymes.  Les deux verbes sont définis comme ceci :

  • Entendre : Percevoir par l’ouïe
  • Ecouter : Être attentif à un bruit, à un son, à de la musique, etc., les entendre volontairement

La principale différence est l’attention qui y est accordée. Nous pouvons partir d’une échelle qui va de percevoir à écouter. Dans la perception, le son est peu audible, comme lointain. Dans le fait d’entendre, la personne ne prête pas forcément d’attention. Mais, dans le fait d’écouter, nous sommes véritablement attentifs. Nous avons l’intention de percevoir le son / ce qui est dit.  Au quotidien, nous oscillions entre entendre et écouter. Nous entendons le chant des oiseaux, le tic-tac de l’horloge, une conversation dans le métro… Nous écoutons les informations du matin, le collègue qui présente LA nouvelle grande idée pour développer l’entreprise, l’histoire du petit dernier en rentrant de l’école… 

Avec les exemples précédents, nous pourrions dire que nous entendons les choses peu importantes pour nous, et nous écoutons les choses qui sont importantes. Mais en réalité, cela est plus complexe. Nous pouvons décider de nous concentrer sur le chant des oiseaux, d’être un peu trop curieux et de vouloir connaître la fin de l’histoire de cette dame dans le métro. 

Entendre et écouter, un équilibre pour le bien-être relationnel 

Tu l’as compris dans les relations avec les autres, il est nécessaire d’être plutôt dans l’écoute. Comment soutenir ton ami si tu n’as pas écouté le récit de sa dispute avec son conjoint ? Mais, tu ne peux pas tout le temps être dans l’écoute. Cela te demanderait d’être concentré.e toute la journée. Apprends à reconnaître les moments où tu n’es pas en mesure d’être dans l’écoute pour remettre les échanges importants à plus tard. Enfin, ne culpabilise pas à “entendre”, parfois, il est bon de se laisser porter par les sons que l’on entend et rêvasser un peu !

Le bien-être relationnel est un grand axe dans notre recherche du bien-être général. Nous l’avons vu, le bien-être relationnel englobe de nombreuses actions que nous pouvons mettre en place et/ou modifier dans nos relations aux autres pour nous sentir mieux. D’ailleurs, l’un des indicateurs clé du bien-être relationnel est l’empathie, découvrons plus en détails ce que cela veut dire ! 

L'empathie

Par empathie, on désigne la capacité que nous avons de nous mettre à la place des autres afin de comprendre ce qu’il éprouve. Avoir de l'empathie, c'est lorsqu'une personne est capable de se mettre à la place d'une autre, de connaître son ressenti. Mais attention, il ne s’agit pas pour autant d’abandonner ses propres émotions.

Les différentes composantes de l’empathie

Lire, comprendre et écouter les émotions des autres sont des éléments indispensables pour faire preuve d’empathie. En psychologie, on considère que l’empathie dispose de quatre composantes : affective, cognitive, comportementale et la régulation émotionnelle. Passons en revue chacune de ces composantes. 

1. La composante affective est notre capacité à partager les émotions des autres : “je ressens ce que tu ressens”. Elle nous permet d’entrer en résonance avec les émotions des autres et d’expérimenter ce qu’ils ressentent. 

2. La composante cognitive est le fait d’adopter la perspective d’une autre personne en imaginant son état d’esprit. Cela nous permet de nous placer selon le point de vue d’une autre personne sans éprouver les mêmes émotions. 

3. La composante comportementale : plus on est capable de prendre la perspective d’une autre personne et de comprendre ses ressentis, plus on a de chances d’adopter des comportements orientés vers l’autre comme le réconfort ou une écoute bienveillante.

4. La régulation émotionnelle : gérer ses propres émotions et celles des autres joue un rôle important dans l’empathie. Les personnes qui gèrent leurs émotions de manière efficace sont capables de prendre la perspective des autres sans pour autant se sentir submergées par leurs émotions.

Ce que l’empathie n’est pas ...

L’empathie est souvent confondue avec d’autres termes comme la sympathie, la compassion ou encore la contagion émotionnelle. Voyons ensemble ce qui les différencie. 

Empathie vs sympathie

L’empathie, c’est notre capacité à s’acclimater aux émotions d’autrui sans forcément y adhérer ou se réjouir. La sympathie au contraire suggère que nous adhérons aux ressentis et aux valeurs des autres. C’est se réjouir avec l’autre. 

Empathie vs compassion

La compassion, contrairement à la sympathie, se situe plutôt du côté des sentiments négatifs. Elle peut se définir comme la sensibilité à la souffrance d’autrui, ou encore la pitié.

Empathie vs contagion émotionnelle

La contagion émotionnelle, qui se définit comme la propagation d’une émotion d’un individu à d’autres, se caractérise par « une forme d’indifférenciation entre soi et autrui » alors que la distinction soi/autrui est préservée dans l’empathie, la sympathie et la compassion.

Nous avons vu un déterminant clé dans le bien-être relationnel au travers de l’empathie. Nous avons donc pris du temps sur le côté des relations « qui vont bien », mais que se passe-t-il lorsque ce n’est pas le cas ? Rendez-vous en terre du conflit.

Quand les conflits sont de la partie

Les relations et le bien-être relationnel ne sont pas un long fleuve tranquille et parfois, il nous arrive de ne pas être d’accord. Si dans certains cas cela n’a pas d’incidence sur la relation et la communication avec autrui, dans d’autres cela peut amener du conflit. Pour apprendre à mieux gérer ce cas de figure nous proposons de lire la suite de cet article !

La communication non-violente  

La communication non-violente (CNV) te propose d’appliquer quatre principes afin de communiquer de manière “consciente”. 

  1. Observer les faits

Quand nous décrivons une situation, nous exprimons différentes choses :

  • des observations objectives (ce qu'on a vu, entendu, ce qui pourrait être enregistré par une caméra)
  • des évaluations (penser en termes de bien ou de mal, qualifier la personne ou la situation, etc.)
  • des interprétations (faire des conclusions qui se basent sur des présupposés)

Il est recommandé d'éviter d'utiliser des évaluations et des jugements, parce que si notre interlocuteur se sent jugé, il aura tendance à s'investir dans l'autodéfense plutôt que la compréhension. De manière alternative, tu peux te concentrer sur les faits concrets pour décrire les événements plutôt que d'attribuer des caractéristiques définitives à l'interlocuteur ou au monde ce qui l'enferme mentalement dans une case. En parlant de faits concrets, tu ouvres la possibilité de formuler des demandes d'actions précises à réaliser dans le futur.

  1. Exprimer ses sentiment et ses émotions

Un des pièges habituels dans l'interprétation des sentiments est de faire l'amalgame entre les émotions et la perception que l'on se fait de l'autre, et de ce qu'on imagine faire. Par exemple, si l'on dit à quelqu'un qu'on se sent ignoré par lui parce qu'il ne nous a pas dit bonjour, on ne décrit pas nos sentiments mais notre interprétation de son comportement. De même, certaines expressions cultivent la confusion entre sentiment et jugement. Par exemple, « j'ai le sentiment que tu ne m'aimes pas » n'est pas un sentiment mais un jugement : on interprète le comportement de l'autre.

  1. Exprimer ses besoins

Un conflit résulte habituellement d’un ou de plusieurs besoins insatisfaits : la reconnaissance, le soutien ou la liberté d’action en sont quelques exemples. Lorsque nos besoins ne sont pas satisfaits, ils s’accompagnent d’émotions négatives qui peuvent entraver la communication s’ils ne sont pas exprimés ou s’ils sont exprimés de façon à en rendre l’autre responsable. La distinction entre nos besoins et nos émotions est donc essentielle. Elle permet de cibler la source potentielle d’une tension. Lorsque nous exprimons nos besoins avec sincérité, cela permet à l’autre de comprendre notre point de vue et d’y répondre avec empathie.

  1. Faire une demande

La CNV nous invite à traduire nos besoins en demandes concrètes. Selon les principes de la CNV, il n'est pas nécessaire d'utiliser les exigences, la menace, les ordres ou la manipulation qui auront un impact négatif sur la façon dont l’autre nous perçoit et plus généralement sur nos relations. 

Pour conclure, la CNV te permet d’exprimer tes besoins, d’écouter et de comprendre ceux des autres et d’y répondre avec empathie.Voyons plus en détails comment remplacer un pronom peut améliorer sa communication !

Remplacer le “Tu” par “Je”, appréhender le conflit sous un nouvel angle

Un des pièges habituels dans l'interprétation de nos émotions est de faire l'amalgame entre ce que nous ressentons et la perception que l'on se fait de l'autre, et de ses intentions. Par exemple, si l'on dit à quelqu'un qu'on se sent ignoré par lui parce qu'il ne nous a pas dit bonjour, on ne décrit pas nos sentiments, mais notre interprétation de son comportement. De même, certaines expressions cultivent la confusion entre sentiment et jugement. Par exemple, « j'ai le sentiment que tu ne m'aimes pas » n'est pas un sentiment mais un jugement : on interprète le comportement de l'autre. De manière générale, lorsque nous utilisons le “tu” (ou le « vous »), il s’agit d’un jugement et non d’une émotion. Par exemple : “tu m'énerves", “tu es tout le temps en train de me critiquer”, “tu ne me comprends pas”.

Quand on s’adresse à quelqu’un de cette façon, l’autre se sent alors attaqué. Cela sous-entend qu’il est le seul fautif. Il faut alors s’attendre à une riposte, à recevoir des reproches à son tour. Le ton peut vite monter et la situation vous échapper. Pour mieux gérer les conflits, il est préférable d’utiliser le “je”. 

Tu as déjà quelques billes pour appréhender la communication et les conflits sous un nouvel angle, voilà une bonne chose de faite dans le bien-être relationnel ! Mais avant de te laisser partir, j’aimerais te parler d’une dernière chose : l’affirmation de soi.

L'affirmation de soi

L’affirmation de soi renvoie à la capacité à s’exprimer, à défendre son opinion et ses droits, tout en respectant ceux des autres. L’affirmation de soi est plutôt changeante, car dépendante du contexte et des personnes avec laquelle elle s’exprime. Pour connaître son degré d’affirmation de soi, cela demande d’être conscient·e des attitudes que nous avons dans les relations à l’autre. Notre capacité d’affirmation de soi oscille entre deux extrêmes : une affirmation de soi pleine et complète presque écrasante, nous l’appellerons hérisson et une affirmation de soi proche du 0 presque écrasée, nous l’appellerons paillasson. 

  1. L’affirmation du paillasson

Imagine un paillasson, plat, lisse, placé près d’une porte. Immobile, les gens marchent dessus, se frottent les pieds. Le paillasson est bien utile, il absorbe la saleté des chaussures pour la garder au sein de ses fibres. Le paillasson c’est le degré zéro de l’affirmation de soi. La personne ayant peu d’affirmation de soi est comme un paillasson. Incapable de défendre son opinion, ses idées ou encore ses droits, elle se laisse bien souvent manipuler par les autres et valide leurs discours en abandonnant le sien. Cette personne est également en difficulté lorsqu’il s’agit d’échanger avec les autres, mais aussi pour émettre et recevoir des compliments. 

  1. L’affirmation du hérisson

Imagine maintenant un hérisson, petit animal, en boule, qui hérisse ses nombreux picots dès qu’on l’approche. Les gens et même les animaux n’osent pas s’approcher de lui, il peut faire mal si on le touche. Le hérisson c’est l’exact contraire du paillasson. La personne ayant un peu (trop) d’affirmation de soi est comme un hérisson. Prêt.e à tout pour défendre son opinion, ses idées ou encore ses droits, ielle peut manipuler les autres pour imposer son discours. Cette personne se positionne comme le centre des échanges avec les autres. 

Ni paillasson, ni hérisson, un savant équilibre pour s’affirmer

À la lecture des deux descriptions, tu te sens peut-être plutôt paillasson ou plutôt hérisson. Ou alors, tu te dis que tu es parfois l’un ou parfois l’autre. C’est normal ! Cela dépend énormément de facteurs extérieurs comme le contexte. Cependant, l’idéal voudrait que nous trouvions le savant équilibre entre les deux pour avoir une bonne affirmation de soi. Si le paillasson ne peut pas se faire entendre, le hérisson peut amener au conflit. 

Pour être dans ce subtile équilibre, voici quelques conseils : prends le temps d’écouter l’autre, exprime ton opinion de façon calme et détaillée, n’ai pas peur de dire « non », « je n’ai pas compris » ou « je ne sais pas », fais des compliments et enfin accepte d’en recevoir !

Quelques derniers conseils pour agir sur ton bien-être relationnel 

Comme nous l’avons vu précédemment, dans le bien-être relationnel, l’autre n’est pas responsable de tout comme tu n’es pas responsable de tout. Cependant, des petites actions peuvent aider à maintenir, et même améliorer le bien-être relationnel pour tout le monde. Voici quelques exemples :

1. Je suis disponible pour l’autre quand je suis avec lui. J’écoute attentivement ce que la personne est en train de me dire.

2. Je suis indulgent.e, si quelque chose ne fonctionne pas dans la relation, tout ne dépend pas que de moi.

3. Je fais des compliments. Il est important de reconnaître les changements positifs et les progrès des personnes qui nous entourent et de leur faire remarquer. 

4. J’admets mes torts. Nous avons souvent tendance à nous murer dans le silence ou à se dire qu’il est inutile de revenir sur une erreur qui a déjà été commise. 

5. Je pratique la tolérance. J’admets que les autres peuvent avoir des façons de penser et de vies différentes de la mienne. 

6. Je suis sincère et honnête. Cela permet d’instaurer un climat de confiance mutuelle. 

7. J’aborde les problèmes avec une attitude positive. La pensée positive permet d’essayer de résoudre les problèmes par une action constructive. 

Nous voilà déjà à la fin de cette brève aventure dans le monde du bien-être relationnel. Tu en sais désormais un peu plus sur cet axe nécessaire à ton bien-être global. Tu sais désormais que le bien-être relationnel passe entre autres par l’empathie, l’affirmation de soi et que les conflits peuvent être appréhendés sous de nouveaux anges. Tu as même quelques pistes pour commencer à améliorer ton bien-être relationnel !

Et si tu souhaites lire plus de contenus comme celui-ci, rendez-vous sur l’app !

Tu peux la télécharger sur Play Store ou l’App Store et profiter de 14 jours gratuits.

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Suspendisse varius enim in eros elementum tristique. Duis cursus, mi quis viverra ornare, eros dolor interdum nulla, ut commodo diam libero vitae erat. Aenean faucibus nibh et justo cursus id rutrum lorem imperdiet. Nunc ut sem vitae risus tristique posuere.

Quentin Ryckewaert
Quentin Ryckewaert

Quentin est l'un des deux co-fondateurs de Moha. C'est le référent des projets innovants en matière de prévention santé.

En savoir plus sur l'auteur